Réflexion post-incendies des professionnels du génie écologique.

Le groupe régional Nouvelle Aquitaine de l’UPGE a souhaité réagir aux incendies de l’été 2022 qui ont notamment affectés le massif des landes de Gascogne. 

Pour rappel, 32 000 ha ont brûlé sur les trois principaux incendies de Gironde (La Teste, Landiras 1 et 2, Saumos) heureusement sans faire de victime. Ces feux ont marqué l’actualité nationale durant plusieurs semaines et vont constituer désormais le nouvel évènement référence à l’échelle du massif des landes de Gascogne, détrônant ainsi les feux meurtriers de de l’été 49.

Plus globalement, par un courrier adressé aux acteurs territoriaux et forestiers en janvier 2023 (Etat, collectivités, professionnels… , nous avons souhaité proposer une réflexion qui s’inscrive dans un contexte de nécessaire adaptation de la forêt au changement climatique. Nous avons proposé notre participation à tout échange, stratégie, groupe de réflexion… portant sur le sujet.

Cette réflexion propose une approche globale s’appuyant sur les écosystèmes et la biodiversité pour une forêt vivante, rentable et durable. Elle respecte pleinement la vocation économique du massif forestier, son histoire et ses conditions environnementales particulières (sables acides et pauvres normalement engorgés l’hiver et secs l’été…) qui expliquent la dominance du pin maritime. En intégrant pleinement le fonctionnement des écosystèmes dans la gestion forestière et au sein des projets territoriaux, une plus grande résilience et une plus grande fonctionnalité vis-à-vis de l’adaptation au changement climatique est recherchée.

Marais tourbière _ Belin-Belin _©️Romain Comas

Futaie de pin _ Belin-Belin _©️Romain Comas

Cette lettre fait échos aux différents articles, débats, annonces politiques qui ont suivi ces incendies où le sujet de la biodiversité et des écosystèmes nous est apparu injustement mis en retrait [1].

Nous avons ciblé trois leviers d’actions en lien avec nos compétences :

  • L’optimisation de la préservation et du développement de la présence des feuillus indigènes
  • L’optimisation de la gestion de l’eau sur le plateau forestier
  • L’entretien raisonné des forêts en lien avec les équipements de DFCI.

Ces trois axes doivent favoriser la diversité des paysages forestiers, la biodiversité, la sylviculture et leur résilience tout en participant pleinement à la prévention du risque incendie.

Gageons qu’elle puisse guider pleinement à la stratégie de reboisement des prochaines années, une fois les coupes de bois brûlé menés à terme.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de la lettre :

[1] Des travaux et publications récents tendent toutefois à mieux intégrer la biodiversité dans l’après 2022 :

  • La revue littéraire scientifique et technique sur la diversification et la reconstitution post-incendie dans le massif des Landes de Gascogne (CNPF, 2022),
  • Publication commune sur les actions à mener en faveur de la reconstitution du massif, Fibois et Sepanso, novembre 2022
  •  Evaluation en cours de l’impact des incendies sur la biodiversité coordonnée par la DREAL Nouvelle-Aquitaine.

Romain COMAS – Rivière environnement
Président du groupe de travail régional Nouvelle-Aquitaine de l’UPGE

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