[CESE] Ingénierie écologique & compétences

Le CESE vient de publier un bilan de la Loi biodiversité de 2016. Ce document écrit par Allain Bougrain-Dubourg (LPO) et Pascal Ferey (APCA) propose de mesurer, quatre ans après sa promulgation, les premiers effets de son application. Parmi les constats, le CESE propose (préconisation n°2) de renforcer l’application de la séquence ERC avec une réflexion particulière sur la qualité des conseils dispensés et des dossiers réalisés par les bureaux d’études écologues. L’UPGE partage cette préconisation, en appuie les constats et propose plusieurs solutions.

La reconnaissance des compétences en génie écologique (études et travaux) est effectivement une difficulté pour les maîtres d’ouvrage à cause d’un manque d’outils permettant d’identifier les entreprises de la filière. Cette situation permet à des structures ne possédant pas les compétences nécessaires de se positionner sur les marchés de génie écologique, dégradant parfois la qualité des réalisations et in fine desservant la biodiversité.

Des outils pour garantir la qualité des réalisations

Pour pallier ces manques, l’UPGE développe des dispositifs de reconnaissance des compétences qui, pour être efficaces, doivent s’appuyer les uns sur les autres et intervenir à trois niveaux.

1. Au niveau de l’expert : formations & diplômes

L’UPGE construit une offre de formations initiales à tous les niveaux, créant avec le ministère du Travail le diplôme d’Ouvrier de génie écologique, proposant au ministère de l’Agriculture la constitution d’un certificat de spécialisation en génie écologique pour le Bac Pro GMNF, échangeant avec le jury national du BTS GPN, présidant le jury du diplôme Technicien de génie écologique ou encore pilotant un groupe de travail national vers la reconnaissance du titre d’Ingénieur écologue.

L’UPGE développe aussi une offre de formation continue pour accompagner les professionnels de la filière, les maîtres d’ouvrage et les services de l’État à la prise en compte des enjeux écologiques dans les projets.

2. Au niveau des projets : la normalisation

La normalisation a été choisie pour donner des repères et méthodes permettant d’évaluer la qualité de la démarche suivie pour la réalisation des opérations de génie écologique. Deux travaux pilotés par l’UPGE sont en cours au sein de la commission de normalisation biodiversité de l’AFNOR : les états initiaux de la biodiversité et la conduite de projet de génie écologique.

3. Au niveau des structures : la qualification

Pour les bureaux d’études, c’est l’OPQIBI qui constitue l’organisme certificateur de l’ingénierie écologique avec plusieurs travaux en cours portés par l’UPGE. Pour les entreprises de travaux de génie écologique, l’UPGE développe actuellement un dispositif de qualification adapté pour la filière.

Conclusion : exploiter au mieux les compétences existantes

Comme le souligne le rapport du CGEDD publié en novembre 2019, l’importante montée en compétences ces dernières années de la filière de l’ingénierie écologique permet aujourd’hui aux maîtres d’ouvrage de bénéficier d’une expertise écologique de qualité. Le rapport conclut que c’est aujourd’hui aux maîtres d’ouvrage, et notamment aux « non récurrents », de s’approprier ces sujets pour intégrer les enjeux écologiques dans leurs projets.

En développant une palette d’outils permettant la reconnaissance des compétences des professionnels du génie écologique, l’UPGE veut répondre à ces difficultés en apportant à tous les maîtres d’ouvrage les moyens d’identifier les entreprises de la filière et pouvoir ainsi bénéficier du meilleur accompagnement pour mener des projets de qualité.

Thomas Redoulez
Délégué général de l’UPGE

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